Alter, Anjou Loire Territoire
Angers

L’œuvre mémorielle Voie blanche présentée

Programme

70 000 m2 de bureaux, 20 000 m2 de logements, 4 500 m2 de commerces, 1 300 m2 d’équipements publics, 350 logements, 8 000 m2 de parc arboré

Le projet mémoriel Voie blanche a été présenté ce vendredi 26 janvier. Cette œuvre singulière implantée place Giffard-Langevin rend hommage aux déportés du convoi n°8 ; un convoi qui a quitté Angers en 1942 en direction du camp d’Auschwitz.

L’œuvre Voie blanche témoigne de la volonté de la Ville d’Angers et de ses partenaires de contribuer au devoir de mémoire.

 « A la suite d'échanges entre la municipalité et l'association des Familles et Amis du Convoi n°8, l’idée est née dès le début du premier mandat de Christophe Béchu de proposer une réponse mémorielle pour rendre hommage aux victimes. Un Comité scientifique a été formé en juillet 2021 pour avancer dans la concrétisation du projet. Le temps de sa réalisation est venu », a expliqué Karine Engel, adjointe à la Citoyenneté et aux Anciens combattants. 

Parti d’Angers le 20 juillet 1942, le convoi n°8 occupe une place particulière parmi les 77 convois qui ont déporté les Juifs de France vers les camps d’extermination. C’est l’un des seuls, parmi les six prévus au départ de la Province, à être effectivement parti directement en Allemagne. Le convoi arrive à Auschwitz le 23 juillet 1942. En 1945, seuls 30 déportés en sont revenus. 

La Voie blanche d’Emmanuel Saulnier rend hommage aux victimes de cette rafle. Elle représente un ruban de béton clair et étroit, en parallèle du chemin de fer. Sont gravés les 821 prénoms, noms et âges des enfants, femmes et hommes de confession juive qui ont été déportés au départ d’Angers.

A quelques mètres de ce ruban, une table reprendra l’ensemble des informations liées à l’œuvre, le contexte historique et son inscription dans l'environnement urbain. 

« Notre devoir est d’enseigner et de transmettre ce qui fait notre histoire commune. Angers prend sa part de responsabilité et de courage pour regarder l’histoire en face ; c’est la seule manière de pouvoir faire société en toute sérénité et en préservant notre unité », a conclu le Maire d’Angers, Jean-Marc Verchère.