Alter, Anjou Loire Territoire
Avrillé

Le projet Espace Bocage dévoilé à la presse

Programme

1.700 logements nouveaux, avec une répartition suivante 25% locatif social, 25% accession sociale et 50% accession secteur libre.

Création d’environ 8 000 m² de locaux d'activités en rez-de-chaussée (6 000m² de commerces et 2 000m² de services).

Ce matin à l'espace Magnolia d'Avrillé, une vingtaine de personnes s'était rassemblée pour la présentation officielle du projet Espace Bocage sur le secteur Violette. Parmi les personnes présentes, on retrouvait les élus d'Avrillé, le promoteur P2I et son cabinet d'architecte Scheubel et Genty, le cabinet d'urbaniste de la ZAC, l'atelier Ruelle, l'aménageur Alter et les anciens propriétaires de l'usine.

L’évènement était d’importance puisqu’il lançait officiellement le premier projet sur le secteur Violette dans le cadre de l’opération Cœur de ville d’Avrillé.

Le secteur Violette, nouveau secteur en développement

Engagés depuis quelques années, les premiers travaux de restructuration du cœur de ville ont permis de redessiner un nouveau cœur urbain. A la faveur de ces travaux, le centre historique et commerçant concentré de part et d’autre de l'avenue Mendès-France s'est développé et déployé autour d'un nouvel axe celui de l'Avenue Simone Veil.

Cette opération de grande envergure se divise en 5 secteurs (Ferry, Acacias, Saint Gilles, Liéru, Violette). Si les deux premiers sont aujourd’hui bien avancés, les deux autres sont en cours d’aménagement et le dernier démarre.  Aux secteurs identifiés aisément comme constitutifs du centre-ville (Acacias, Ferry et Saint-Gilles), s’adjoignent donc le Liéru et Violette. Avec ces secteurs, le périmètre de la ZAC vient alors toucher le bord naturel de la ville qui surplombe la vallée de la Mayenne d’une part, et opérer la jonction avec le grand quartier neuf du Plateau de la Mayenne pour former le seuil du centre-ville d’autre part.

Le secteur Violette apporte aussi une note paradoxale qui le dote de potentiels comme d’enjeux très particuliers. En effet, le secteur constitue une vaste superficie très atypique dans le paysage du centre-ville avrillais car dédiée aux activités. Au nord-est, de très grandes unités foncières occupées par des bâtiments monolithiques de type industriel et desservies par un mince filet d’espace public. Au sud-ouest, un essaim désordonné de petits bâtiments d’activités artisanales ou tertiaires.

La morphologie de ce secteur l’assimile plus à un paysage « périphérique » de zone industrielle qu’à un quartier constitutif d’un centre-ville. Passage obligé pour rejoindre le centre-ville depuis les vallées ce secteur industriel est toutefois depuis peu traversé par la coulée verte. Ce cheminement piéton est une amorce de changement que la transformation programmée de ce secteur entend capitaliser.

Cette transformation de ce secteur se veut écologique. Ici la ville, son aménageur et le cabinet d’urbaniste, ont fait le choix de conserver dans la mesure du possible l’existant, de le récupérer, le réemployer et le restructurer.

Ilot V7, premier lot engagé

Premier lot engagé dans une mutation radicale, l’îlot V7 se présente sous la forme de deux unités industrielles aux caractéristiques différentes. En effet, si les anciens locaux de la SDEL ne présentent pas d’intérêt architectural particulier, l’ancienne entreprise Bati décor (spécialisée dans l’agencement de magasins) est constituée d’une grande et large nef industrielle structurée autour d’une charpente en lamellé collé.

Cette structure, le promoteur P2I et son cabinet d’architecte ont souhaité la conserver et imaginer leurs projets autour de cet élément.

48 logements vont ainsi prendre place dans l’ancienne usine Bati décor entièrement restructurée et 8 maisons individuelles à la place de l’ancienne usine SDEL.

Le principe constructif est simple. Le toit existant est ôté et remplacé par une nouvelle couverture en métal. En partie centrale, un plexi vient apporter la lumière sur la rue centrale créée à l’intérieure de l’usine. Cette rue centrale vient desservir de part et d’autre des logements. Des murs à ossatures bois viennent structurer chaque logement sur les deux niveaux.

La charpente est renforcée de traverse en bois. Au sol, un nouveau revêtement vient se poser sur la dalle béton et assurer une isolation au sol.

Deux ouvertures sont réalisées au sein de l’ancienne usine. Ces halls couverts offrent des espaces végétalisés et viennent faire le tampon entre les logements et l’espace public. Une attention particulière est portée sur la plantation de massif intérieur et de massif sous verrières. Des panneaux perforés des jardins d’hiver seront construits à la fois dans le cadre de l’acoustique du projet et pour donner une ambiance chaleureuse aux espaces communs.

Le métal notamment issu de l’ancienne usine SDEL est réemployé dans les garde-corps, les escaliers des logements collectifs, les clôtures des cours et les panneaux de couvertures et de façade. L’idée ici est d’affirmer et de conserver le caractère industriel du site.

Sur la partie nord de la parcelle, 8 maisons sont dessinées autour de cour végétalisée fermée aux voitures. Ces dernières sont stationnées dans l’espace public situé entre le bâtiment collectif et les maisons individuelles. En fond de parcelles, un espace végétal est conservé et servira de point de rencontre aux futurs habitants. Au total, 48 logements seront donc créés dont 40 logements collectifs.

Ce projet est dans l’air du temps comme l’a souligné Madame le Maire Caroline Houssin Salvetat. Il permet de montrer à tous nos concitoyens que nous pouvons agir pour le bien de notre planète en récupérant un maximum de matériaux et en transformant les choses plutôt que de les détruire. Cet un projet phare qui va donner le "la" des transformations futures dans le secteur.

Pour le promoteur P2I, c’est aussi une première. Monsieur Thomas Poinsot le précise : « C’est une nouvelle façon de penser les projets. Il y a encore quelques mois, nous aurions sans doute eu la volonté de détruire le bâtiment existant et imaginer un tout autre projet. Là nous sommes partis de l’existant et avons conçu le projet autour de la structure. Le coût sera sans doute plus élevé qu’un projet classique, mais avec les difficultés d’approvisionnement des matériaux, c’est peut-être une chance de partir sur ce modèle.

Rendez-vous est donc pris pour le lancement d’ici quelques jours de la commercialisation de ce projet baptisé Espace Bocage et du début de chantier à l’automne. E