Thomson

Site en déshérence depuis le 11 octobre 2012, date de fermeture officielle de l’ancienne usine, Thomson est un site majeur appelé à devenir un véritable révélateur de la politique du Zéro Artificialisation Nette (ZAN).

Ses 70000 m² de bâtiments abandonnés et son périmètre de 13,5 ha en friche en plein cœur de l’agglomération en font un enjeu majeur dans la reconstruction de la ville sur la ville. Le passé historique de ce lieu qui a employé à ses heures de gloire plus de 3 000 personnes a marqué l’histoire industrielle de la ville et de son agglomération. C’est dans ce contexte que la collectivité a souhaité racheter le site et en confié les premières études à son aménageur Alter Public.

THOMSON, 50 ans d’histoire industrielle angevine

Au début des années 50, le site situé le long de l’avenue Gaston Birgé n’est encore qu’un champ hors la ville. Les élus 2Victor Chatenay en tête et plus encore son conseiller municipal Jean Turc qui lui succédera souhaite profiter de la première décentralisation industrielle pour attirer de grande entreprise à Angers. La Compagnie Thomson-Houston fabricant de rasoirs, d’électrophones, de postes de radio et de télévision est séduit par la ville et accepte d’y construire sa nouvelle unité de fabrication de transistors puis de télévisions.

En 1957, elle s’installe dans ses murs. L’année suivante, elle compte 500 salariés. Les premières télévisions noir et blanc (en attendant la couleur, en 1967) sortent de l’usine en avril 1958. En 1964, les 2300 salariés en produisent déjà 1400 par jour. L’usine occupe une parcelle de 13,5 hectares avec 70 000 m² de bâtiments.

A partir des années 80, elle subit néanmoins de plein fouet la décroissance de l’activité électronique en France. En 2010, devenue Technicolor, elle emploit encore 350 personnes mais son destin est scellé quand Orange lui retire la fabrication de ses box.

Après la liquidation de la filiale angevine le 11 octobre 2012, l’agglomération angevine cherche à maintenir l’activité sur site (Eolane, ferme urbaine, compteurs Linky, ateliers partagés…). Malgré ses efforts, la réindustrialisation du site n’a finalement pas lieu. Pendant 10 ans, le site Thomson constitue une immense friche en plein cœur de l’agglomération.

2022, une nouvelle vie commence

Après une décennie de rebondissements judiciaires dans le rachat du site par Angers Loire Métropole, les élus communautaires décident de confier à Alter Public la réalisation d’un mandat d’études de Renouvellement urbain du secteur Gaston Birgé, le 18 juillet 2022.

Le périmètre d’étude est volontairement étendu à une superficie plus grande que la seule friche de Thomson afin d’y englober d’autres bâtiments industriels dont certains présentent peu d’intérêts de conservation. Le périmètre d’étude est ainsi porté à 30 ha environ. Le 12 décembre, les élus communautaires autorisent leur président Jean-Marc Verchère à signer l’acte d’achat du site, pour la somme de 10 millions d’euros (hors frais d’acquisition), le mandataire liquidateur ayant accepté cette proposition récemment.

Une opportunité pour inventer un nouveau quartier au cœur de la Ville

Le secteur de Gaston Birgé est stratégique puisque situé à 2 km à vol d’oiseau du centre d’Angers, et à 500 m de futurs arrêts du tram. Enclavé dans des quartiers de ville au tissu mixte, il est marqué par la présence de Thomson, vaste friche industrielle, et de bâtiments peu qualitatifs, essentiellement en RdC, dont la forme et la vocation sont susceptibles d’évoluer à moyen et long terme.

En engageant d’une part les études préalables au renouvellement urbain du secteur Gaston Birgé/Thomson et en menant d’autre part les négociations permettant de se rendre propriétaire du site Thomson, Angers Loire Métropole souhaite écrire une nouvelle stratégie urbaine de réaménagement global du secteur. La reconquête du site Thomson offre une réelle opportunité pour développer au cœur de la Ville un nouveau projet urbain qui s’inscrit dans une stratégie d’économie circulaire, privilégiant le recyclage foncier à la consommation d’espaces agricoles.

Le mandat d’étude confié à Alter Public doit permettre de définir les vocations futures et la forme que devra prendre cet immense projet, en intégrant la dimension environnementale qui s’impose à ce type de nouveaux quartiers : dépollution des sols, maintien de l’activité mais potentielle mixité des usages, plantations et réintroduction de la biodiversité, création d’îlots de fraicheur, intégration des modes de déplacement doux…. 

Dans ce cadre, Alter Public va engager les études préalables et pré-opérationnelles qui vont permettre à Angers Loire Métropole de disposer de tous les éléments, techniques, financiers, réglementaires, pour guider l’aménagement du secteur et décider des actions publiques à engager.

Le mandat d’étude porte donc sur un large périmètre de réflexion d’environ 30 ha, de part et d’autre du boulevard Gaston Birgé, entre la voie TGV à l’ouest, le carrefour Pasteur au nord, la rue du Cul d’Anon à l’est, et les rues Daguenet et des Gâts au sud. Cette échelle de réflexion vise à repenser globalement et à long terme ce quartier aujourd’hui presque exclusivement industriel, notamment en diversifiant ses vocations, en améliorant son insertion dans la ville et son accessibilité en transport en commun et mode doux.

Un mandat d’étude et une convention d’action foncière

Dans le cadre du mandat d’études qui lui a été confié, Alter Public va mener les études préalables et études pré-opérationnelles permettant d’établir un diagnostic complet du site, de préciser sa vocation, son parti d’aménagement, son périmètre, son budget et les conditions techniques et administratives de sa mise en œuvre.

En parallèle, Alter Public s’est vu confier une convention d’action foncière lui permettant d’assurer la mission de conduite des actions foncières de nature à faciliter la réalisation du projet de renouvellement urbain du secteur Gaston Birgé sur l'ensemble du périmètre opérationnel.