La nouvelle passerelle au cœur du parc Hébert de la Rousselière
Démolition d'environ 330 logements
Réhabilitation / Résidentialiation d'environ 2 000 à 2 300 logements
Construction d'environ 500 logements
Dans la nuit de mardi 9 décembre, un moment spectaculaire a marqué le projet de renouvellement urbain de Monplaisir : la pose de la nouvelle passerelle piétons-cycles au cœur du parc Hébert de la Rousselière. Grâce à une grue spécialement installée pour l’opération, l’ouvrage préfabriqué a été mis en place en une seule levée. Cette intervention nocturne, à la fois précise et impressionnante, concrétise un projet attendu, destiné à reconnecter durablement les deux parties du quartier séparées par la tranchée ferroviaire Paris–Angers.
Dans le cadre du projet de renouvellement urbain ANRU de Monplaisir, une nouvelle passerelle piétons-cycles a été installée au-dessus du faisceau ferroviaire Paris–Angers. Situé au cœur du parc Hébert de la Rousselière, cet ouvrage répond à un enjeu majeur du projet urbain : reconnecter les deux parties du quartier durablement séparées par la tranchée ferroviaire, tout en favorisant les mobilités douces pour tous les usagers.
Creusée il y a plus de 150 ans, la tranchée a profondément marqué le site en divisant l’ancienne propriété du Manoir de la Gagnerie. Malgré cette rupture physique, l’identité paysagère du lieu demeure très forte, héritée du travail de Joseph Hébert de la Rousselière, médecin et horticulteur passionné. Arboretum à l’ouest, boisements de chênes et de tilleuls à l’est : cette richesse végétale structure aujourd’hui le parc et a largement inspiré la conception de la passerelle.
Pensé comme un trait d’union plus que comme un ouvrage imposant, le projet s’inscrit avec retenue dans le paysage. Sa forme épurée et sa morphologie dite « en papillon », resserrée au centre et plus généreuse aux extrémités, accompagnent naturellement la traversée et marquent le seuil sans rompre la continuité du parc. L’ouverture vers le ciel et le traitement homogène des surfaces cadrent des vues choisies, entre lisière boisée et pins parasols, tout en évitant l’effet de couloir.
La maîtrise d’œuvre a été confiée à l’agence Nu Architecture & Ingénierie, en charge de l’ensemble du projet, de la conception au suivi des travaux. Cette approche globale a permis d’intégrer dès l’origine les contraintes techniques et environnementales d’un site sensible : exigences de sécurité ferroviaire, respect des distances aux caténaires, protections latérales, accès difficile et préservation des sols et des arbres existants.
Entièrement réalisée en bois afin de limiter son empreinte carbone, la passerelle repose sur deux poutres treillis en Douglas lamellé-collé, d’une portée de 33 mètres, franchissant en une seule travée les voies ferrées. Le bardage et le platelage en chêne noirci unifient la silhouette de l’ouvrage et dialoguent avec les teintes du parc, du schiste et du patrimoine angevin.
Préfabriquée en atelier pour réduire l’impact du chantier, la structure sera posée en une seule nuit à l’aide d’une grue mobile, sans interruption du trafic ferroviaire. Ce mode opératoire illustre l’ambition du projet : concilier performance technique, respect du site et qualité d’usage.
Cette nouvelle passerelle contribue à créer un lien apaisé entre paysage, patrimoine et mobilités, rendant le quartier plus accessible, plus cohérent et plus durable.