Alter, Anjou Loire Territoire
Beaucouzé

Des résultats encourageants dans le quartier des Echats III

Programme

Quartier engagé dans la démarche Bas Carbone

380 logements

Depuis de nombreuses années la commune de Beaucouzé s’est engagée dans un processus de transition écologique et sociale afin de relever les défis de demain.
Avec les Échats, une stratégie ambitieuse « bas carbone » a été mise en place. En 2018, le quartier a intégré le projet expérimental et national « Quartier énergie carbone ». Il a été retenu avec 7 autres projets sur toute la France comme territoire test pour l’élaboration des prochaines réglementations en matière d’aménagement et de construction.

Le projet bas carbone des Echats III a pour objectif de dépasser le niveau d’exigence règlementaire en atteignant des niveaux élevés de sobriété énergétique et de réduction des gaz à effet de serre.
Mené conjointement avec un programme de recherche, il offre l’opportunité de faire de Beaucouzé un laboratoire environnemental dont les expérimentations profiteront à la commune et permettront de faire progresser les règlementations thermiques à l’échelle nationale.

Les contours d’un territoire bas carbone
Un territoire bas carbone est envisagé dans sa globalité. On y considère non seulement les manières de construire, mais aussi les énergies, les déplacements, les déchets, la consommation, la cohésion sociale et le développement de la démocratie participative, avec l’objectif d’être plus sobre et plus économe.
Cette démarche s’appuie sur les points suivants :

- Construction et maîtrise de l’énergie : accompagner la qualité des constructions par une très bonne isolation, ventilation, orientation, etc. afin de limiter les besoins énergétiques.

- Mobilité : rapprochement domicile-travail et alternatives à la voiture (véhicules autonomes, autopartage, vélos connectés, etc.)

- Biodiversité et préservation de la ressource qu’est le sol : limiter l’imperméabilisation, développer la nature en ville.

- Économie circulaire : gestion des déchets, matériaux locaux, diffusion des circuits courts, etc.

- Participation : ateliers collaboratifs, partenariat avec les écoles, la Mission jeunesse-aînés, création de défis environnementaux.

Avoir la vision globale à l’échelle du quartier grâce à des ordres de grandeur de l’impact de nos modes de vie et ainsi de nos marges de progression, c’est aussi l’intérêt d’être un territoire test.


Les premiers résultats
L’agence AIA Environnement a été missionné pour évaluer les actions mises en oeuvre depuis 3 ans dans le cadre de l’aménagement de l’espace public et de l’espace privé.
Aujourd’hui, le projet des Echats III émet 32 % de gaz à effet de serre de moins qu’un projet d’aménagement classique. Ce chiffre atteint 46 % si on exclut la mobilité du périmètre d’évaluation. Cela illustre à la fois le poids environnemental des déplacements et la marge de progression sur ce volet. Dans cette optique, la commune a d’ailleurs décidé d’élaborer un schéma directeur des modes actifs (marche et vélo).
Jusqu’à maintenant, les projets de permis de construire autorisés ont tous l’étiquette A au niveau Carbone et au niveau Energie. Les maisons consommeront en moyenne 19% d’énergie (chauffage, eau chaude sanitaire, climatisation, éclairage, ventilateurs, pompes) en moins par rapport à des constructions classiques.
Leurs besoins en énergie, sans tenir compte des équipements futurs, sont en moyenne 15% inférieurs à ceux d’une construction classique.
Les jardins cumulent aujourd’hui plus de 3000 m² de végétation spontanée (l’équivalent de la surface de plus de 3 piscines olympiques) qui ont une forte contribution à la biodiversité.
Près d’un projet sur deux utilise un plancher alternatif à la dalle pleine en béton : poutrelles hourdis, bois ou béton-bois. Parce que la démarche bas-carbone, c’est aussi de la matière en moins.
Plus d’un projet sur deux utilise a minima un isolant biosourcé (laine de bois, ouate..) pour une surface majeure (mur ou toiture).
Plus d’un projet sur trois récupère les eaux pluviales pour l’arrosage du jardin ou du potager.

L’implication des habitants
Les futurs habitants sont au coeur de la démarche. Leur appropriation du projet est un des gages de réussite de la démarche bas carbone.
Construire et habitat un quartier bas carbone impliquent des obligations.
Un accompagnement gratuit des particuliers a été mis en place. Cet accompagnement a permis d’améliorer les projets de maisons : meilleur dimensionnement des isolants, continuité des isolants pour éviter la problématique de condensation, ajout de protections solaires, meilleure localisation de la pompe à chaleur pour éviter les nuisances, limitation de l’imperméabilisation des terrains et conception écologique des jardins.
Un outil d’évaluation de l’empreinte carbone est mis à disposition des lots libres. Il se présente sous forme de questionnaire conduisant à une évaluation des émissions.
Le propriétaire et le constructeur de maison individuelle sont acteurs de la démarche : ils sélectionnent les composantes du projet qui aboutissent à différents niveaux de performance : non conforme, jeune pousse/grand chêne/chêne majeur. Pour aller plus loin, les niveaux grand chêne et chêne majeur donnent droit à une aide financière dédiée.
Le niveau «jeune pousse» est obligatoire sur l’ensemble des logements individuels.

Tous les projets de maisons aux Echats font mieux que les constructions traditionnelles : notamment, sur l’épaisseur d’isolant plus importante ou l’intégration de compensations (par exemple dans le cas de piscine) comme des cuves de récupération des eaux de pluie ou des toitures végétalisées. 
La stratégie est incitative pour les particuliers grâce aux subventions et à l’accompagnement mis en place.
Sur la méthode, le processus est plus long que pour une construction classique mais ce temps de conception est nécessaire pour des projets de meilleure qualité.