Alter, Anjou Loire Territoire
Montreuil-Bellay

Cas pratique : concilier développement économique et environnement

Programme

industrie et logistique

L’agglomération Saumur Val de Loire compte 29 zones d’activités économiques, plus de 8 000 entreprises et près de 40 000 emplois. Parmi elles, la zone industrielle du Méron à Montreuil-Bellay. A l’occasion de la visite de Montreuil-Bellay le 8 avril, les élus de l’agglomération ont pu faire le point sur la zone industrielle et sur les projets qui y sont portés.


Zone de Méron, une zone pas comme les autres

Située à l’est de la ville de Montreuil-Bellay, la zone de Méron d’une surface de 210 hectares propose une offre de terrains destinés à l’accueil d’entreprises industrielles et logistiques. Elle bénéficie par ailleurs d’un atout important : son embranchement ferré. 

« Il s’agit de la seule zone dans le Grand Ouest à proposer un tel équipement. Chaque semaine, on compte 5 trains de marchandises, notamment pour l’entreprise Combronde qui assure la distribution de bouteilles plastiques pour Nestlé Waters. Ce sont des trains avec plus de 30 wagons et il faut savoir que 28 wagons représentent l’équivalent de 40 camions », souligne Marc Bonnin, le maire de la commune de Montreuil-Bellay.

Une zone éco et zone Natura 2000

La zone de Méron ne revêt pas que des avantages et a également un autre aspect bien plus complexe. Elle est en effet située en plein milieu d’une zone Natura 2000. 

« On trouve sur cette zone 5 espèces de fleurs emblématiques qui sont protégées. On ne peut donc pas vraiment y faire ce que l’on veut », indique Loïc Bidault, conseiller communautaire en charge de la zone de Méron et au fait de la problématique en tant qu'ancien directeur du PNR Loire Anjou Touraine.

Depuis 2010, le développement de la zone était crispé par l’État. Toute installation était rendue impossible en raison de la présence de cette flore et de cette faune en danger. Depuis 2013, la zone est gérée par un arrêté préfectoral encadrant les règles. Des zones sont en effet définies et 30% de la zone actuelle doivent rester non constructibles.

Cela va notamment permettre à l’entreprise Val de Loire Ciments de s’implanter dans une zone inoccupée jusqu’à maintenant. Le permis de construire a été obtenu et seulement 50% de la parcelle sera artificialisée. Les travaux ne pourront cependant débuter qu’après septembre puisque du fait de la zone Natura 2000, il est impossible de faire de quelconques travaux du 1er mars au 30 septembre en raison de la période de nidification. 

« Nous devons jongler entre le développement économique, et la préservation de l’environnement. Ce n’est vraiment pas simple et il faut trouver des compromis qui conviennent à tout le monde. Même les personnes qui souhaitent protéger l’environnement ne sont pas toujours d’accord entre elles. Par exemple, concernant des bosquets épineux, certains estiment qu’il faudrait les arracher pour ne pas qu’ils prolifèrent, mais d’autres assurent qu’une faune s’y est développée et que l’on ne peut plus y toucher », confie Loïc Bidault.

Mais l’agglomération compte bien démontrer son implication et que la conciliation entre développement économique et environnement est possible. Elle travaille actuellement avec la Région Pays de la Loire à la création d’une Réserve Naturelle Régionale à cet endroit. Des espaces seront donc préservés et de l’écopâturage sera mis en place.

Depuis fin 2019, Alter n'est plus concessionnaire de cette opération. La Communauté d'agglomération Saumur Val de Loire gère depuis cette opération en régie.

Crédit photo : ©Saumur Kiosque